Interview Adele Favier
Comment décrirais-tu ton parcours au sein de la Cabane, de tes débuts à aujourd'hui ?
Evolutif. Je fais partie de la cie depuis le tout départ. Il y a eu des bas et heureusement beaucoup plus de hauts. Tout ça nous a appris à avoir confiance et à être patients. Le chemin parcouru est dingue et promet encore de belles choses !

Qu’est-ce qui t’a amené à accepter de rejoindre cette troupe en particulier ?
Au départ forcément une envie d’expérience. Je finissais mes études, j’avais envie de travailler et de découvrir ce métier. La Cabane est arrivée sur mon chemin et j’ai saisie l’opportunité. Je dirais donc que j’ai rejoint la troupe par envie de travail, de découverte et d’apprentissage. Et j'avais fait le cours Florent jeunesse avec Margaux Nocca donc la pub avait été faite !

Quels ont été les moments où les spectacles les plus marquants de ton parcours théâtral au sein de la troupe ?
Les déplacements/moments en troupe ! Magique ! On se marre, on bosse, on apprend encore plus à se connaître !
Ces moments hors plateau sont des moments clés car ils enrichissent nos liens et par conséquent notre complicité dans le jeu. Les meilleurs souvenirs sont quand on est tous ensemble, il y a du bruit, du bazar, des rires, des italiennes à droite à gauche, on parle de l’avenir, des échecs des uns et des réussites des autres.
Un moment sur scène marquant que je pourrais vous citer, c'est quand j’ai joué mon seule en scène devant 2 personnes pendant le festival d’Avignon. On était 3 dans la salle du coup. Ah ben je peux vous dire que ça forge un homme !! Et c’est Paul Mirabel sans le savoir qui m’a détendu. La même semaine, j’écoute une interview de lui racontant qu’un jour il y avait 2 personnes dans le public. A la bonne heure, il ne m’en fallait pas plus, juste un compagnon de moment de solitude, j’ai rangé mon égo et je suis repartie jouer ! Et si je devais dire la vérité, je dirais que j’en garde un super souvenir. Les deux femmes du public avaient une écoute incroyable. On était entre nous, dans cette boite noire. Je me sentais privilégiée.

Comment as-tu vu évoluer la troupe au fil des années ?
La trouve n’a fait qu’évoluer dans le bon sens. Je l’ai déjà dit mais nous avons dû apprendre à se faire confiance les uns les autres et à être patients. Certains sont partis, d’autres sont arrivés. Il faut du temps pour construire une équipe. Je pense qu’on la tient !

Quel a été ton rôle dans cette évolution ?
Je ne sais pas trop quel est mon rôle dans toute cette histoire. Ah si ! Peut-être la grosse folle de l’organisation et optimisation du temps. Il faut bien quelqu’un qui la ramène tout le temps !
Y a -t-il eu des défis particuliers que tu as rencontrés au sein de la troupe ? Comment les as-tu surmontés ?
Je suis sur que mon ami Quentin Lens va parler de Toulouse ! C’est d’ailleurs devenue une expression entre nous “On va pas faire une Toulouse”. On peut dire que c’était une vraie épreuve. Ce qui nous a sauvé est notre esprit de groupe. Nous avons pris le temps de discuter, de pointer les choses positives et négatives de la représentation. C’était un moment lourd mais qui a encore plus resserré nos liens. Ce qui a resserré nos liens aussi, c’est la bonne soirée Toulousaine qui a suivie il faut le dire ! Voir Julien danser en boîte ça vaut cher !

Qu’as-tu appris en travaillant avec les autres membres de la troupe ?
Nous sommes très différents les uns des autres. C’est cette différence qui enrichit notre jeu. On développe notre esprit de groupe, d’organisation d’écoute.
Comment perçois-tu l’impact de ton travail sur le public ?
Il est rare que le public ne soit pas conquis. Nous ne sommes pas peu fiers ! L’impact est super positif ! Il varie selon les pièces entre moment touchant ( ex : Une visite à la mer ) ou grosse rigolade ( ex : Les Carabins )

Quels sont tes projets théâtraux au sein de la troupe ?
Le projet est de continuer tout ce qui est en route, le jeu, les interventions, les cours d’éloquence !
Si tu pouvais choisir un rôle marquant dans une future production de la Cabane, quel serait-il et pourquoi ?
Olala le problème c’est que j’ai envie de tout faire ! De jouer des rôles proches de moi, comme très éloignés ! Il m’est impossible de choisir ! Je veux faire tous les styles, avec tout le monde !